jeudi 24 novembre 2016

Îles au vent



Nous quittons Palmeira le mardi 15 novembre  pour profiter à peine 5 milles au sud du beau mouillage de baia da Mordeira où nous sommes seuls. Nous étions des dizaines  de voiliers dans la baie de Palmeira et il n'y a personne quelques milles plus loin devant cette magnifique plage, tant mieux!  

Bain de pieds

Diane sur sa bouée

Après deux jours de châteaux de sable, le ciel devient nuageux et il est temps de faire route à l'ouest, cap sur l'ile de Sao Nicolau. Les 15 nœuds d'ouest  annoncés  sont plus faibles en réalité et après 24h d'une navigation tranquille nous arrivons au mouillage  devant la petite ville de Tarrafal. Nous arpentons les rues de la ville après les formalités d'usage obligatoires  et nous finissons par trouver un jardin d'enfants  flambant neuf. Cela dénote avec la précarité environnante mais les infrastructures pour enfants sont toujours en parfait état.  Comme partout au Cap Vert,  il y a beaucoup  des chiens errants dans la rue, totalement  inoffensifs, et à Tarrafal nous rencontrons également des poules et des vaches en pleine rue, pour le plus grand plaisir de Nina. Le sable noir de la plage de Tarrafal est réputé pour ses vertus antirhumatismales mais  le temps  pluvieux nous incite à rester à bord et dans l'après midi la petite Suzanne, du voilier Zanzan, vient goûter avec ses parents. Dans la plupart de nos mouillages ou ports depuis le départ il y a une majorité  de bateaux français qui ont pour destination les Antilles. Mais ce n'est pas souvent qu'on rencontre des copines pour les filles! Samedi 26 novembre, après un dernier petit tour en ville et l'achat de 3 belles langoustes  aux pêcheurs locaux, nous partons pour l'ile de Santa Luzia 20 milles à l'ouest.  Les enfants  qui gardaient  notre annexe nous ont demandé  de leur donner  des masques de plongée  au lieu d'argent.
 
Mouillage de Tarrafal, rouleur...

 Ballade

Etonnante rencontre!

Sable noir

 La météo semble ici assez imprévisible, étant donné les effets de côtes avec des  vents catabatiques  importants, et alors que les fichiers annonçaient 15 nœuds de vent portant , nous alternons entre pétole et près... Tout de même accompagnés  d'une belle raie manta et quelques globicéphales tandis que Diane sort sa première dent. Nous décidons  de faire une halte pour la nuit  au mouillage d' Ilheu Raso et d'attendre du vent favorable.  Il n'est de toute manière pas prudent d'arriver de nuit dans un mouillage,  les cartes étant ici peu précises. Ilheu Raso est classé réserve naturelle et nous ne pouvons pas débarquer, nous repartons donc le lendemain matin avec un vent parfait qui nous permet de parcourir  les 15 milles en moins de 3 heures sous grand voile seule pour limiter la vitesse à 5 nœuds tout en gardant un œil sur le sondeur. Nous mouillons devant la plage Palmo a Tostao au Sud de Santa Luzia pour le déjeuner. Après la sieste  nous mettons l'annexe à l'eau pour une balade sur cette île inhabitée. La houle notable rend le débarquement sportif mais nous avions anticipé ne mettant que  nos maillots de bain  et des affaires de rechange dans un sac étanche. Malgré un temps couvert, la plage est magnifique et le sable extrêmement doux incite Diane à faire ses premiers pas seule. Nous randonnons quelques temps mais il faut reconnaître que nous sommes encore un peu limité  par l'âge de nos filles pour nous aventurer vraiment... Enfin  la plage est largement étendue pour nous satisfaire ! 
Point culminant de la randonnée...

Maison de pierre pour les pêcheurs occasionnels

Sable marbré

Rivage
Nous levons l'ancre le lendemain matin pour Mindelo sur l'île de Sao Vicente à 15 milles, dernière escale avant la transat. Nous sommes ainsi mouillés comme de nombreux voiliers  dans la baie  de Mindelo,  ville incontournable d'un  séjour capverdien. Marchés aux poissons,  aux légumes, balade dans la ville et concert le soir en sirotant  une caïpirinha ou  une strela,  la,bière locale, nous occupent largement. Les concerts commencent tôt ici, des là nuit tombée ce qui nous permet  d'en profiter sans que les filles ne  se couchent trop tard. 
Dans les rues de Mindelo

On hisse les couleurs locales, enfin!

Mouillage de Mindelo

Les filles en première loge!
Nous en profiterons également pour faire le plein de produits frais en vue des 15 jours de mer qui s'annoncent. Départ prévu Samedi direction Fernando De Noronha.

lundi 14 novembre 2016

Cap Vert!

Nous avions initialement prévu de quitter les Canaries le vendredi 4 novembre mais après  quelques heures au près dans un vent de 30 nœuds,  Nina et Perrine sont malades et nous décidons finalement de mouiller  dans la petite baie d'Abona pour attendre les Alizés, prévus pour le Lundi. Après tout nous ne sommes pas à 3 jours près  quand on part 9 mois, et le près c'est 2 fois la route, 3 fois le temps, et 4 fois la peine! Les filles en profitent  pour faire des châteaux de sable et se défouler sur la petite plage où nous débarquons  pour nous rendre au petit village un peu désert le week-end . C'est aussi l'occasion pour une petite partie de pêche depuis l'annexe et nous avons  la chance  de rapidement  attraper un petit rouget pour le dîner!

Nina apprend la pêche
Mouillage d'Abona
C'est donc l'équipage bien reposé  que nous hissons les voiles pour le Cap Vert le lundi 7 novembre, accompagnés par les fameux Alizés de Nord Est.
Après quelques heures au portant deux belles dorades coryphènes ou mahi-mahi (le mâle et la femelle) se prennent dans nos lignes, notre ration de protéines est assurée pour la traversée! Libertaire avale les 860 miles qui nous séparent du Cap Vert grâce au 20-25 nœuds constants au grand largue. Le revers de la médaille étant une belle houle bien formée avec Nina qui répète sans cesse : " au coin les vagues, pas bien!". Nous sommes par ailleurs impressionnés  par la rapidité et la facilité  avec lesquelles nos filles  se déplacent malgré les mouvements du bateau. Nous entrons ainsi en zone intertropicale accompagnés  par nos premiers poissons volants.

Dorades Coryphènes
Premier poisson volant ou exocet
Après un peu moins de 5 jours de mer (et non 4 comme mentionné  par erreur sur Facebook),  nous jetons l'ancre à Palmeira sur l'ile  de Sal,  la plus à l'Est du Cap Vert. Nous n'avions pas initialement prévu de débarquer sur cette île mais il n'y a que trois ports dans l'archipel pour les formalités  d'entrée. Le port principal, de Mindelo , est surchargé par la flotte de l'ARC (Atlantic Rally for Cruisers) et Praia est beaucoup  plus au Sud.
Le mouillage  de Palmeira est bien occupé par de nombreux voiliers mais calme et sûr.
Ce village de pêcheurs est dépaysant, on sent que les côtés africaines  ne sont pas loin et Nina et Diane deviennent les mascottes au jardin d'enfants! La température de l'eau est également bien montée  ce qui permet à nos deux moussaillons de plus longues baignades. De plus, il fait chaud mais l'air est rendu supportable grâce au vent qui souffle constamment et nous ne sommes pour le moment pas embêtés  par les moustiques.
Nous empruntons les petits bus locaux  bondés pour nous rendre  à Espargos  au centre de l'île et faire quelques courses tandis que les enfants du village surveillent notre annexe moyennant un peu d'argent. C'est comme ça ici, ils nous aident à débarquer, prennent nos poubelles etc..en échange d'une petite pièce. Pour le plein d'eau douce, il faut se rendre  aux heures ouvrables  en semaine à  la fontaine du village. Ici l'eau provient exclusivement  de l'usine de dessalement  d'eau de mer et est donc rationée mais à priori  potable. Nous avons de toute manière par prudence  installé  un filtre de purification  d'eau à bord puisque nous avions fait le choix de ne pas acheter de dessalinisateur, car là où on va il y a de l'eau à volonté dans les glaciers!
Ce matin nous avons  pu faire les formalités  d'entrée après deux heures d'attente au poste de police ( il n'y avait pas de douanier  depuis 4 jours...). Nous prévoyons de faire escale demain dans un mouillage plus sauvage toujours sur l'ile de Sal avant de gagner les îles plus à l'Ouest et Mindelo sur l'ile de Sao Vincente pour les formalités  de sortie avant la traversée vers le Brésil  dans une quinzaine de jours.

On n'est pas seuls au mouillage!
Jardin d'enfant
Nous prêtons nos filles et nos lunettes pour l'occasion!
Balançoire
Baignade depuis le bord
  Merci pour vos nombreux messages, on est ravi d'avoir des nouvelles à chaque fois qu'on trouve un WiFi!

vendredi 4 novembre 2016

En attendant les Alizés

Nous passons  4 jours amarrés au petit port de la Caleta del Sebo sur l'île de Graciosa où il fait bon vivre. Balades, plage, bricolage et rencontres rythment nos journées.
Au sommet! (266 mètres...)

Cyber-café
 Les alizés semblent toujours nous bouder et le samedi 30 octobre, nous décidons de prolonger notre escale aux Canaries  sur l'Ile Tenerife 160 milles à l'Ouest. Cette navigation au portant et sous le soleil est très agréable surtout après les derniers milles au près que nous avions en souvenir. La vie à bord est plus sympathique: baignade, pâte à sel, pâtisserie, acrobaties...
 
Un gros poisson!

Charlotte poires/chocolat
Pâte à sel

Nous arrivons 36h plus tard au port de Santa Cruz. Nous sommes amarrés en plein centre de la ville la plus peuplée des Canaries , ça change de l'ambiance familiale de l’escale précédente. Cela nous permet néanmoins de faire plus facilement le plein de produits frais, et achats divers ainsi que les lessives!!!

Lessives à Santa Cruz
Peinture dans le cockpit
Devant l'auditorium de Santa Cruz
Draisienne sur le port
Cette escale au Canaries fut dictée par la météo mais nous a permis de souffler un peu après le rush du départ et de terminer la préparation de Libertaire pour les tropiques dans le dernier port aux facilités "occidentales" avant le Brésil.
Nous prévoyons un départ pour le Cap Vert demain vendredi. Les alizés semblent être au rendez-vous même si 36h de près seront nécessaires pour s'éloigner du centre d'une dépression actuellement stationnaire sur les Canaries.
À bientôt les amis!